Virages – Toronto se raconte

Tiré de l’Express de Toronto http://www.lexpress.to/archives/13417/ :

TORONTO SE RACONTE DANS LA REVUE VIRAGES

Semaine du 3 décembre au 9 décembre 2013

Toronto se raconte dans la revue Virages

Virages, la nouvelle en revue, vient de publier son numéro 66 qui est presque entièrement consacré à Toronto. Sous la direction de Paul-François Sylvestre, cette livraison propose dix courts textes écrits par des gens qui vivent majoritairement dans la Ville Reine.

On peut lire des créateurs très connus comme le regretté Pierre Léon, Marguerite Andersen et Guy Mignault, ou d’autres qui sont des habitués du milieu littéraire, notamment Mariel O’Neill-Karch et Ariane Matte [lire plutôt Arianne ou A.M.]. Dans sa section «Et pour les jeunes», Virages présente deux textes, l’un de Daniel Dupuis et l’autre de Camille Slaight, tous deux étudiants au Collège français.

L’avocate Hilary Evans Cameron a puisé son inspiration dans la difficile vie des réfugiés et dans la question de leurs droits. Guy Mignault, lui, a adopté Toronto depuis seize ans et raconte son premier coup de foudre avec la «reine des villes».

Quant à la Française Chantal Robillard, elle se souvient de son trop bref séjour à Toronto comme invitée au Salon du livre. Pour sa part, Paul-François Sylvestre raconte comment il est passé de cruciverbiste à verbicruciste fièrement torontois.

Aurélie Resch dirigera le numéro 69 de Virages, placé sous le thème des Voyages. La date de tombée pour soumettre un texte (maximum de 3 500 mots) est le 1er mars 2014. Pour de plus amples renseignements, prière de consulter le site www.revuevirages.com.

Virages paraît quatre fois l’an. Un abonnement coûte 25 $ (régulier), 20 $ (étudiants) ou 35 $ (institutions). Virages: 260, rue Adelaide Est, boîte 132, Toronto M5A 1N1.

Séance de lecture

De nuit*, j’écris.

De jour, je suis fonctionnaire au sein du gouvernement de l’Ontario.

Ce fut un honneur, donc, lorsque mes deux mondes se rejoignirent par le biais d’une invitation par des collègues à une séance de lecture de nouvelles.

Ainsi, le jour de la Saint-Valentin, je lirai mes nouvelles Secrets et Nelles, toutes deux de la revue littéraire Virages, à un public formé de collègues qui me connaissent plutôt comme conseillère en matière de services en français dans le domaine de la prévention de la violence faite aux femmes.

Ce sera un plaisir de leur présenter une autre facette de moi-même, celle de l’auteur.

Trop souvent, les fonctionnaires sont peints comme étant des gens ennuyeux ou des employés paresseux, en congé perpétuel; des gratte-papiers incapables d’innovation ou des travailleurs inefficaces, protégés par la sécurité d’emploi.

Pourtant, nous sommes des gens dynamiques, pressés de faire un bon travail pour nos concitoyens. Surtout, nous sommes des gens qui dépassons le titre du poste que l’on occupe. Une vaste majorité de mes collègues sont également parents, bénévoles et leaders dans leurs communautés. Et, il y en a plusieurs d’entre nous qui sommes artistes.

J’ai hâte de lire mes nouvelles à mes collègues et de discuter avec eux la place privilégiée qu’occupe l’écriture dans mon quotidien (ou, enfin, dans mon hebdomadaire). C’est agréable, lorsqu’on a une passion, d’avoir l’occasion de la partager avec d’autres.

*Plutôt: de soirée, à midi, tôt le matin – quand je peux, disons.

 

Good News and Free Flow

I happily began the year 2013 with three bits of good writing news:

– I won second place in Good News Toronto‘s True Story Contest. (more on that here)

– My short story Nelles (in French) will be published in the literary magazine Virages in March. (an excerpt can be found here)

–  I will have a ten-minute play produced in this year’s Inspirato Festival, for which I must  write a play from scratch.

As part of  Inspirato Festival’s Playwrights’ Mentoring Project, I attended a day-long workshop during which I met my fellow playwrights and did short writing exercises before being assigned the subject matter of the play I am to write for the festival in June 2013.

One of the exercises included building a small sculpture and writing a free flow/stream of consciousness monologue from its point of view. The result:

We voyaged across the sea, but remain perched in precarious existence. If we photosynthesized, we’d be leaning toward the sun. As it is, we merely lean gravity-ward, which annoys us as we yearn to achieve more. We are both practical and whimsical; our career as a children’s entertainer didn’t last long. If we had the means, we’d bask in the collective glow of of super troupers and admiration. Sadly, the reflection of mere trinkets in the mirror remind us that inanimate life cannot hope, as Pinocchio did, to become real. And even if we fulfilled our dream of a grander, more productive life, it might be at the cost of a separation too painful to fathom. A diminutive pedestal therefore must suffice; hope of a melody at our centre remaining merely the lullaby of slumber, which, even that, escapes us.

A trinket from Croatia, a set of skeleton keys and a foam clown nose get me writing.

It’s unlikely that this text makes it anywhere into the short play I need to write by next month, but it was fun playing with words and getting something down, pencil to paper. Now to write about rope…

A Good Neighbour: Sunborrowers and Watering Cans

In 2012, I participated in a local writing contest, held by Good News Toronto, called the True Story Contest. The challenge was to write about A Good Neighbour in 450 words or less.

I wrote about an unknown neighbour of mine who watered (and saved) my toddler’s bean plant this summer and about my parents’ neighbour, Colette, who does the same for my father’s tomato plants.  My piece won second place in the contest and was published online this month.

An excerpt from Sunborrowers and Watering Cans:

Armed with a watering can, Colette makes her way across her neighbours’ lawn and down a small hill to the vegetable patch. She carefully removes the mesh wire fence, which ineffectively keeps rabbits out, and steps in to water the thirsty plants and their cherry-red fruit. Once that job is done, she fills the watering can with the bite-sized tomatoes, ensuring none goes to waste. There are always more when my parents return, as long as Colette waters them.

Later, Colette drags a lawn chair onto my parents’ property for a well-deserved rest. Papa jokes that it’s only fair: in the afternoon, Colette’s place is in shadow, “so we let her borrow our sun!” A little water for a little sun; it’s a pleasant, reciprocal relationship.

Colette blushed when I read her the story, right before it was published online. I could tell she was surprised, yet pleased, about her role in this story. Now, my task is to figure out which of my 600+ neighbours helped along our ‘garden’ this summer and offer my thanks in person.

 

Fantastic French Book Fair

What a pleasure and a privilege to have been invited as an author at the 2012 Toronto French Book Fair. There, I met authors I admire, such as Marguerite Andersen, Lawrence Hill, Michèle Vinet – and discovered new ones, such as Sonia Lamontagne, Daniel Groleau Landry, Éric Charlebois.

A.M. Matte and Lawrence Hill,
Toronto French Book Fair 2012

As a reader, it was wonderful to discuss books with their creators. As a writer, my Book Fair experience revigorated my desire to write. I have many projects planned for 2013!

A.M. Matte and Marguerite Andersen,
Toronto French Book Fair 2012

Belles rencontres au Salon du livre de Toronto

Quel privilège et quelle joie d’avoir été un auteur invité au Salon du livre de Toronto 2012. J’y ai rencontré des auteurs que j’admire – Marguerite Andersen, Lawrence Hill, Michèle Vinet – et y ai fait de belles découvertes – Sonia Lamontagne, Daniel Groleau Landry, Éric Charlebois.

A.M. Matte et Lawrence Hill, au Salon du livre de Toronto 2012

En tant que lectrice, c’était ravissant de pouvoir discuter des oeuvres appréciées avec leurs créateurs. En tant qu’auteur, mon expérience au Salon du livre n’a que ragaillardi mon envie d’écrire. J’ai bien des projets en perspective pour 2013!

A.M. Matte et Marguerite Andersen, au Salon du livre de Toronto 2012

 

« Comment j’ai écrit mon premier livre » – partie 1

J’ai été invitée à participer à une table ronde intitulée « Comment j’ai écrit mon premier livre » lors de la 20e édition du Salon du livre de Toronto le samedi 8 décembre 2012 à 10 h 30. Ce sera l’occasion pour moi non seulement de rencontrer deux poètes franco-ontariens, Sonia Lamontagne et Daniel Groleau Landry, mais aussi de partager le processus de création de mon roman, La face cachée du bonheur.

Lors de cette écriture, j’ai reconfirmé que je n’écris rien en isolement. On dit que le métier d’écrivain est solitaire et c’est vrai. Cependant, des amis, de la famille, des collègues et des gens que j’ai rencontrés outre-mer – ainsi que les histoires vécues avec eux ou entendues dans leurs accents variés – ont influencé le roman.

S’y infiltrent le physique d’un collègue Adonis (à son insu), les noms d’amies depuis perdues, des béguins non-réciproques, la description de la mère d’une camarade de classe… Le tout noué par les personnages issus de mon imagination.

Ces idées, qui ont flotté dans ma tête pour près de dix ans, ont pris du temps et de la discipline pour se coucher sur le papier. La semaine prochaine, quelques détails sur la démarche entreprise pour mener La face cachée du bonheur à bon port.

French Book Fair

I am excited to share that I have been invited to participate in the Toronto French Book Fair this year, as an emerging writer. I will be participating in a roundtable discussion on « How I wrote my first book », with poets Sonia Lamontagne and Daniel Groleau Landry.

Details about the French Book Fair (le Salon du livre de Toronto), which is celebrating its 20th anniversary this year, can be found here (French only).

Additionally, a local paper mentions my participation at the Book Fair and names me one of « Franco-Ontario literary grassroots authors » (auteur du terroir littéraire franco-ontarien). The article is here (French only).

I’m looking forward to sharing both in person on December 8th and online afterwards, how this experience is colouring my writing process.

Auteur « du terroir littéraire franco-ontarien »

Dans un article du Métropolitain de Toronto, Le Salon du livre a 20 ans, l’intrépide journaliste Raphaël Lopoukhine me classe parmi les « auteurs du terroir littéraire franco-ontarien ».

Commentaire d’une copine linguiste: « terroir?? Pas sûre ce que ça veut dire, appliqué à la littérature… »

Commentaire de mon frère, dont la conjointe vient de donner naissance à deux magnifiques fillettes: « Cool. Félicitations! Est-ce qu’on peut dire que [nos filles] sont des produits du terroir franco-ontarien? »

Je pourrai dire, au moins, que mon passage au Salon du livre de Toronto 2012 aura fait jaser…

 

 

Auteurs unis

Ce mois-ci, ayant rencontré de nouveaux collègues écrivains sur Twitter, j’ai répondu à un défi lancé aux écrivains de n’écrire que ce qu’on a VRAIMENT envie d’écrire. N’ayant pu choisir entre mes projets en français et mes projets en anglais, je n’ai terminé ni l’une ni l’autre de mes nouvelles… Cependant, l’exercice m’a bien plu et j’insère ici un court extrait de ma nouvelle en chantier Le scoop d’Élodim.

Elle anticipe le décompte – ce serait bientôt sa chance. Elle est nerveuse, mais confiante. Elle remercie à nouveau le ciel qui a fait en sorte que ses collègues soient tous affectés à la couverture de l’élection municipale, qui s’annonce serrée. Peu importe, par contre, puisque ce serait elle la prèmière à faire éclater le récit de la folle enfermée chez elle avec un bébé n’étant pas le sien.

Dans l’oreille, l’écouteur  la connectant à la station, devant elle, le trépied et la caméra-vidéo mobile, ajustés tant bien que mal à la position qu’elle juge idéale pour son reportage: la maison assiégée et les voitures de police directement derrière elle. Puis, la voix de sa collègue dans l’écouteur:

– Mais avant de nous rendre aux quartiers-généraux de cette candidate à la mairie, rejoignons notre reporter Élodim Gustave, qui est sur place, là où la police surveille le lieu d’un présumé enlèvement. Élodim, pouvez-vous nous parler de ce qui se passe là-bas?

Élodim hoche de la tête d’un air qu’elle espère sérieux et professionnel.

– Oui, Louise. Vers 16h cet après-midi, la police a reçu un appel annonçant qu’un enfant était enfermé à l’intérieur de cette maison derrière moi – un enfant enlevé, kidnappé. Le service policier a envoyé une auto patrouille et, une fois arrivée sur les lieux, l’équipe n’a pas eu de réponses à la porte sauf une personne qui s’est écriée – et je cite l’agent de police: « Y’a un fusil – attention au bébé! » Les agents ont appelé du renfort – que vous voyez derrière moi – et ont assiégé la maison.

Je me remets à l’écriture dès demain.