Séance de lecture

De nuit*, j’écris.

De jour, je suis fonctionnaire au sein du gouvernement de l’Ontario.

Ce fut un honneur, donc, lorsque mes deux mondes se rejoignirent par le biais d’une invitation par des collègues à une séance de lecture de nouvelles.

Ainsi, le jour de la Saint-Valentin, je lirai mes nouvelles Secrets et Nelles, toutes deux de la revue littéraire Virages, à un public formé de collègues qui me connaissent plutôt comme conseillère en matière de services en français dans le domaine de la prévention de la violence faite aux femmes.

Ce sera un plaisir de leur présenter une autre facette de moi-même, celle de l’auteur.

Trop souvent, les fonctionnaires sont peints comme étant des gens ennuyeux ou des employés paresseux, en congé perpétuel; des gratte-papiers incapables d’innovation ou des travailleurs inefficaces, protégés par la sécurité d’emploi.

Pourtant, nous sommes des gens dynamiques, pressés de faire un bon travail pour nos concitoyens. Surtout, nous sommes des gens qui dépassons le titre du poste que l’on occupe. Une vaste majorité de mes collègues sont également parents, bénévoles et leaders dans leurs communautés. Et, il y en a plusieurs d’entre nous qui sommes artistes.

J’ai hâte de lire mes nouvelles à mes collègues et de discuter avec eux la place privilégiée qu’occupe l’écriture dans mon quotidien (ou, enfin, dans mon hebdomadaire). C’est agréable, lorsqu’on a une passion, d’avoir l’occasion de la partager avec d’autres.

*Plutôt: de soirée, à midi, tôt le matin – quand je peux, disons.

 

A Good Neighbour: Sunborrowers and Watering Cans

In 2012, I participated in a local writing contest, held by Good News Toronto, called the True Story Contest. The challenge was to write about A Good Neighbour in 450 words or less.

I wrote about an unknown neighbour of mine who watered (and saved) my toddler’s bean plant this summer and about my parents’ neighbour, Colette, who does the same for my father’s tomato plants.  My piece won second place in the contest and was published online this month.

An excerpt from Sunborrowers and Watering Cans:

Armed with a watering can, Colette makes her way across her neighbours’ lawn and down a small hill to the vegetable patch. She carefully removes the mesh wire fence, which ineffectively keeps rabbits out, and steps in to water the thirsty plants and their cherry-red fruit. Once that job is done, she fills the watering can with the bite-sized tomatoes, ensuring none goes to waste. There are always more when my parents return, as long as Colette waters them.

Later, Colette drags a lawn chair onto my parents’ property for a well-deserved rest. Papa jokes that it’s only fair: in the afternoon, Colette’s place is in shadow, “so we let her borrow our sun!” A little water for a little sun; it’s a pleasant, reciprocal relationship.

Colette blushed when I read her the story, right before it was published online. I could tell she was surprised, yet pleased, about her role in this story. Now, my task is to figure out which of my 600+ neighbours helped along our ‘garden’ this summer and offer my thanks in person.

 

Fantastic French Book Fair

What a pleasure and a privilege to have been invited as an author at the 2012 Toronto French Book Fair. There, I met authors I admire, such as Marguerite Andersen, Lawrence Hill, Michèle Vinet – and discovered new ones, such as Sonia Lamontagne, Daniel Groleau Landry, Éric Charlebois.

A.M. Matte and Lawrence Hill,
Toronto French Book Fair 2012

As a reader, it was wonderful to discuss books with their creators. As a writer, my Book Fair experience revigorated my desire to write. I have many projects planned for 2013!

A.M. Matte and Marguerite Andersen,
Toronto French Book Fair 2012

Belles rencontres au Salon du livre de Toronto

Quel privilège et quelle joie d’avoir été un auteur invité au Salon du livre de Toronto 2012. J’y ai rencontré des auteurs que j’admire – Marguerite Andersen, Lawrence Hill, Michèle Vinet – et y ai fait de belles découvertes – Sonia Lamontagne, Daniel Groleau Landry, Éric Charlebois.

A.M. Matte et Lawrence Hill, au Salon du livre de Toronto 2012

En tant que lectrice, c’était ravissant de pouvoir discuter des oeuvres appréciées avec leurs créateurs. En tant qu’auteur, mon expérience au Salon du livre n’a que ragaillardi mon envie d’écrire. J’ai bien des projets en perspective pour 2013!

A.M. Matte et Marguerite Andersen, au Salon du livre de Toronto 2012

 

« Comment j’ai écrit mon premier livre » – partie 1

J’ai été invitée à participer à une table ronde intitulée « Comment j’ai écrit mon premier livre » lors de la 20e édition du Salon du livre de Toronto le samedi 8 décembre 2012 à 10 h 30. Ce sera l’occasion pour moi non seulement de rencontrer deux poètes franco-ontariens, Sonia Lamontagne et Daniel Groleau Landry, mais aussi de partager le processus de création de mon roman, La face cachée du bonheur.

Lors de cette écriture, j’ai reconfirmé que je n’écris rien en isolement. On dit que le métier d’écrivain est solitaire et c’est vrai. Cependant, des amis, de la famille, des collègues et des gens que j’ai rencontrés outre-mer – ainsi que les histoires vécues avec eux ou entendues dans leurs accents variés – ont influencé le roman.

S’y infiltrent le physique d’un collègue Adonis (à son insu), les noms d’amies depuis perdues, des béguins non-réciproques, la description de la mère d’une camarade de classe… Le tout noué par les personnages issus de mon imagination.

Ces idées, qui ont flotté dans ma tête pour près de dix ans, ont pris du temps et de la discipline pour se coucher sur le papier. La semaine prochaine, quelques détails sur la démarche entreprise pour mener La face cachée du bonheur à bon port.

French Book Fair

I am excited to share that I have been invited to participate in the Toronto French Book Fair this year, as an emerging writer. I will be participating in a roundtable discussion on « How I wrote my first book », with poets Sonia Lamontagne and Daniel Groleau Landry.

Details about the French Book Fair (le Salon du livre de Toronto), which is celebrating its 20th anniversary this year, can be found here (French only).

Additionally, a local paper mentions my participation at the Book Fair and names me one of « Franco-Ontario literary grassroots authors » (auteur du terroir littéraire franco-ontarien). The article is here (French only).

I’m looking forward to sharing both in person on December 8th and online afterwards, how this experience is colouring my writing process.

Auteurs unis

Ce mois-ci, ayant rencontré de nouveaux collègues écrivains sur Twitter, j’ai répondu à un défi lancé aux écrivains de n’écrire que ce qu’on a VRAIMENT envie d’écrire. N’ayant pu choisir entre mes projets en français et mes projets en anglais, je n’ai terminé ni l’une ni l’autre de mes nouvelles… Cependant, l’exercice m’a bien plu et j’insère ici un court extrait de ma nouvelle en chantier Le scoop d’Élodim.

Elle anticipe le décompte – ce serait bientôt sa chance. Elle est nerveuse, mais confiante. Elle remercie à nouveau le ciel qui a fait en sorte que ses collègues soient tous affectés à la couverture de l’élection municipale, qui s’annonce serrée. Peu importe, par contre, puisque ce serait elle la prèmière à faire éclater le récit de la folle enfermée chez elle avec un bébé n’étant pas le sien.

Dans l’oreille, l’écouteur  la connectant à la station, devant elle, le trépied et la caméra-vidéo mobile, ajustés tant bien que mal à la position qu’elle juge idéale pour son reportage: la maison assiégée et les voitures de police directement derrière elle. Puis, la voix de sa collègue dans l’écouteur:

– Mais avant de nous rendre aux quartiers-généraux de cette candidate à la mairie, rejoignons notre reporter Élodim Gustave, qui est sur place, là où la police surveille le lieu d’un présumé enlèvement. Élodim, pouvez-vous nous parler de ce qui se passe là-bas?

Élodim hoche de la tête d’un air qu’elle espère sérieux et professionnel.

– Oui, Louise. Vers 16h cet après-midi, la police a reçu un appel annonçant qu’un enfant était enfermé à l’intérieur de cette maison derrière moi – un enfant enlevé, kidnappé. Le service policier a envoyé une auto patrouille et, une fois arrivée sur les lieux, l’équipe n’a pas eu de réponses à la porte sauf une personne qui s’est écriée – et je cite l’agent de police: « Y’a un fusil – attention au bébé! » Les agents ont appelé du renfort – que vous voyez derrière moi – et ont assiégé la maison.

Je me remets à l’écriture dès demain.

Writers Unite

Having met new fellow authors on Twitter this month, I was inspired by the UnknownJim Writers Unite challenge to « write what you REALLY want to write about. »

This month, while I couldn’t choose between concentrating on my English writing or on my French writing, I’ve not quite finished either piece, but I can still share an excerpt. Here is the opening of my short story Ms. Perceval’s Lover:

 

Ms. Perceval had long considered Owain Montblanc her type, but accepting the position of vice-principal last year impeded matters slightly. Now his superior, she could no longer express interest – not that she ever would have, anyway – lest it be misconstrued as sexual harassment by an authority figure. Hardly the way to begin her management career.

So, when Owain collapsed while teaching history class, Ms. Perceval at first hesitated to give him mouth to mouth resuscitation. She could hear the students’ nervous whispers behind her as she kneeled next to her prone colleague with another second’s hesitation. Then, she went to work. Ms. Perceval thought she heard a shocked, stifled giggle and considered withdrawing, but the prospect of Owain expiring on her watch was more than she could bear. She took a breath and bent down, pressing her lips against his, in their first, unlikely kiss.

She had imagined this moment – well, not this moment, the moment when she’d kiss Owain – many times before. She made up romantic, clichéd scenarios: a beach at sunset, the Eiffel Tower under a light rainfall, by Victoria Falls… She didn’t waste time figuring out how she and Owain would end up in these places – she simply inserted herself there, and in her lover’s arms.

Ms. Perceval blushed. She felt the students’ intent gazes pierce the nape of her neck. Could they guess what she had in mind?

While I won’t be participating in NaNoWriMo this year, it will be to concentrate on my short stories, so I hope to be further along with this and other stories by the end of the year.

Writers Unite!

À la recherche de gazouillardages sur l’écriture

En œuvrant à la récriture d’une nouvelle pour un concours, j’ai fait appel à mon frère pour m’aider à resserrer la narration (et le nombre de mots). Suite à plusieurs communications interurbaines par téléphone et par courriel, je suis satisfaite du résultat et me prépare à expédier au concours avec une grosse semaine d’avance sur la date de tombée.

Le processus, cependant, a soulevé une question qui me tracasse. En me suggérant de réviser les temps de verbe de certains paragraphes, mon frère m’a demandé « N’as-tu pas de collègues écrivains avec qui tu pourrais travailler tes textes? » En fait, non, frérôt, c’est toi et ma belle-sœur, mon cercle d’écrivains. J’ai un Writers’ Group pour mon écriture en anglais, j’ai aussi un Cercle d’écrivains dramatiques/dramaturgique, mais pas de collègues avec qui discuter mes nouvelles ou mes extraits de roman.

Je n'attends que le signe # pour gazouillarder...

Je me suis donc mise à la recherche de collègues en ligne. Je gazouille sur Twitter et je suis/lis des blogues. Peut-être y a-t-il là des pistes pour me sortir de l’isolement d’écrivain?

J’y ai trouvé des ‘Tweet Chat’ tels que #writestuff et #emlyn(NovelPublicity) sur Twitter, mais je n’ai pas trouvé de gazouillardages pour écrivains francophones. Cela existe certainement, je ne les ai tout simplement pas encore dénichés. La quête continue.

J’ai posé la question aux organismes auxquels je suis abonnée sur Twitter et j’attends leurs réponses. Entretemps, c’est ma famille à qui reviendra l’honneur de me relire et de me donner coup de main et critiques afin de peaufiner mes textes. Et je l’en remercie énormément.

Just Write

I was browsing through newly-discovered writers’ blogs such as this one and this one, and  was taken with how often a writer must be reminded to stick with it and just write.

Get typing

Don’t worry about getting the perfect words down on the page/screen right away – just write.

Don’t worry about the laundry, or the dishes, or the toys all over the floor – just write.

Don’t worry about the plausibility of a police officer wearing her hair that way, or the kind of tomatoes that grow in Ontario in September – just write.

The extra research, the editing, the rewriting will come soon enough. Just enjoy the now and write.

(I should add that I shouldn’t worry about making it to the Twitter chats I’ve also recently discovered – ‘sup #writestuff – and just write, but tweeting counts as writing, right?)