La face cachée de « La face cachée du bonheur »

Grâce à l’appui du Conseil des arts de l’Ontario, je travaille le manuscrit de mon roman La face cachée du bonheur, et j’en suis rendue à l’étape de la réécriture. C’est habituellement un exercice que je reporte continuellement, mais, cet été, je me sens particulièrement inspirée par mes personnages et l’approfondissement de leurs expériences. J’ai déjà retravaillé la structure et éliminé des passages (lire: chapitres) entiers, tout au service de l’histoire. Je continue l’analyse de mon texte pour identifier où élaborer davantage. Ma famille me fournit en thé et en chocolat pour maintenir l’énergie.

Remerciements au Toronto Arts Council

Un énorme merci au conseil des arts de la ville de Toronto, le Toronto Arts Council, de l’appui qu’il vient d’accorder à mon écriture.

Grâce à une généreuse subvention, je pourrai consacrer du temps, l’été prochain, à l’écriture de la deuxième partie de mon roman La face cachée du bonheur.

Une mention de l’obtention de la subvention dans l’Express de Toronto:

LE TORONTO ARTS COUNCIL APPUIE DEUX AUTEURS FRANCOPHONES

LIVRES

Semaine du 29 septembre au 5 octobre 2015

Chaque année, le Toronto Arts Council reçoit des centaines de demandes pour des bourses d’écriture, tant d’auteurs émergents que d’auteurs établis. Pour le concours de 2015, le Conseil a reçu 342 demandes et octroyé 70 bourses pour un total de 498 000 $. Ariane Matte et Paul-François Sylvestre figurent parmi les heureux élus.

Pour ces bourses d’écriture, une catégorie générale regroupe les romanciers, nouvellistes, poètes, conteurs et essayistes; une autre catégorie réunit les dramaturges. Un premier niveau s’adresse aux auteurs en début de carrière (2000 $) et un second est ouvert aux auteurs établis (8 000 $).

Il y a eu 68 demandes, dont 14 ont été approuvées au niveau 1 et 9 au niveau 2. Aucun récipiendaire ici n’est de langue française.

Dans la catégorie générale des auteurs, il y a eu 274 demandes, dont 17 ont été approuvées au niveau 1 (4 000 $) et 33 au niveau 2 (10 000 $). Ariane Matte a obtenu une bourse de niveau 1 pour l’écriture d’un roman mettant en parallèle la vie de deux amies, une mère monoparentale et une chasseuse de pantalon. Paul-François Sylvestre a reçu une bourse de niveau 2 pour raconter l’histoire du Théâtre français de Toronto qui aura 50 ans en 2017.

http://www.lexpress.to/archives/15932/

 

« Comment j’ai écrit mon premier livre » – partie 2

Le 8 décembre 2012 à 10 h 30, à la bibliothèque de référence de Toronto, en compagnie de Sonia Lamontagne, Daniel Groleau Landry, Karine Boucquillon et Paul Savoie, je participe à une table-ronde dans le cadre du 20e anniversaire du Salon du livre de Toronto, où nous discuterons de « Comment j’ai écrit mon premier livre ». En primeur, voici une idée de ce que je partagerai:

Puisque la rédaction de mon mémoire de maîtrise avait interrompu, pour plus de deux ans, l’écriture de mon roman « La face cachée du bonheur », j’ai eu recours à des professionnels pour me remettre sur la bonne piste.

D’abord, il y eut la coach Chala Dincoy-Flajnik, de Coach Tactics, qui m’a doucement poussée vers une méthodologie et un plan d’action qui convenait à mon horaire et à mon but ultime d’un roman complet rédigé en moins d’un an. Ensuite, grâce au soutien de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français, j’ai pu travailler avec l’écrivain Paul Savoie sur la récriture du roman. Je discute plus longuement de ce processus ici.

Ces deux appuis ont fait en sorte que, plutôt que de prendre un autre dix ans, j’ai pu terminer mon manuscrit dans un délai de deux ans. J’ai ainsi une démarche à suivre pour mon prochain livre!

Au plaisir de vous voir au Salon…

Remerciements à l’AAOF

Des remerciements tardifs, mais sincères, pour le programme de compagnonnage littéraire de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français:

En 2010-11, j’ai eu la chance d’être chapeautée par Monsieur Paul Savoie, auteur reconnu habitant Toronto, pour travailler mon roman: La face cachée du bonheur.

Nous avons entamé le processus de révision du roman par voie électronique, Paul me guidant dans la réécriture du roman, un chapitre à la fois. Ses commentaires principaux étaient de ralentir l’action, de donner un rythme plus lent au roman et de porter plus d’attention aux détails. Paul m’a poussée à décrire plus longuement les moments clés de l’intrigue et de réfléchir aux thématiques que j’insérais dans le roman.

Paul me l’a souvent répété lors du processus de réécriture : « l’essentiel, c’est de prendre son temps. » Sur les huit mois de travail, son encouragement constant et ses conseils ont fait de La face cachée du bonheur un document plus complet, plus lisible et plus solide.

Je ne peux assez remercier l’AAOF de cet apprentissage. Ce que j’ai appris et retenu lors de ce travail me servira encore longtemps lors de mes prochains projets d’écriture. Le programme de compagnonnage littéraire de l’AAOF est non seulement un atout à l’auteur en devenir, mais aussi, je l’espère, pour l’auteur qui accompagne. Je souhaite longue vie à ce programme !

 

Prologue

Dès qu’il s’écria « Je t’aime, je t’aime ! » au moment ultime de jouissance, Zénithe se dit qu’il lui fallait laisser tomber l’homme qui se trouvait entre ses jambes. Elle n’avait aucun intérêt pour les déclarations d’amour – qu’elles soient vraies ou fausses – lors de moments d’extase. À présent distraite, elle interrompit les ébats – il ne s’aperçut de rien – et songea à l’endroit auquel elle dénicherait son prochain amant.

Zénithe avait déjà décidé qu’elle ne parlerait pas de cette toute dernière liaison à Lucie. Elle voulait s’épargner le regard et le ton déçus de son amie; Lucie qui, malgré tout, croyait toujours en Le Grand Amour.

Elle repoussa la couverture et le bras d’homme qui reposait sur sa poitrine. Elle enfila rapidement sa chemise et son pantalon, empochant ses sous-vêtements d’une main habituée.

« Tu reviens au lit, bientôt, Trésor ? » lui murmura-t-il, les yeux fermés.

À peine quelques années plus jeune qu’elle, il lui semblait tout d’un coup un garçonnet plutôt que l’homme au physique de taureau avec qui elle était sortie plus tôt en soirée. Trésor. Zénithe secoua la tête, découragée. Cela lui prendrait plus d’une discussion avant de se débarrasser de celui-ci, elle le sentait.

 

…à suivre dans La face cachée du bonheur