Franc’Open Mic dans les nouvelles

Le mois dernier, j’ai participé à la première édition du Franc’Open Mic à Toronto, une occasion pour artistes de toutes sortes de monter sur scène, en français. J’y ai lu ma nouvelle À l’air, tirée de mon recueil Ce que l’on divulgue et du 56e numéro de la revue Virages.

L’Express de Toronto était sur place et a fait un compte rendu de la soirée:

 

FRANC’OPEN MIC: UNE PREMIÈRE «SOIRÉE OUVERTE» RÉUSSIE

Par Alix Forgeot – Semaine du 4 novembre au 10 novembre 2014

Franc’Open Mic: une première «soirée ouverte» réussie

Arfina a fait rire le public avec ses sketchs. Arianne M. Matte a lu une de ses nouvelles. Guy Smagghe, un habitué du Free Times Café.

Mercredi dernier, une centaine de personnes, francophones et francophiles confondus, se sont bousculées aux portes du Free Times Café, au 320 rue College, pour voir des artistes se produire sur la première «scène ouverte» francophone de Toronto.

Bonne surprise pour Florian François et Cyril Mignotet, cofondateurs de Franc’Open Mic. Le soir de la première, ils ont vu arriver trois fois plus de spectateurs que prévu. L’équipe du Free Times Café a même dû refuser l’accès au pub à certains, en raison d’un trop gros achalandage.

Pas moins de 26 artistes se sont inscrits au Franc’Open Mic, ce qui représente en tout «une cinquantaine de personnes», selon Florian, un des organisateurs.

Québécois, Franco-Ontariens, Français, Congolais ou encore Sénégalais, toute la francophonie était présente ce soir là, non seulement dans le public, mais aussi sur scène.

Variété artistique

Trésor Otshudi, chanteur et compositeur, ouvre le bal avec «Love» une chanson R’n’B de sa composition aux paroles francophones, avant de danser sur un rythme endiablé, mettant rapidement l’ambiance dans le pub.

Il laisse la place à Serge Paul, qui a troqué sa casquette d’agent de liaison communautaire au Conseil scolaire Viamonde contre celle de comédien, pour interpréter en version slam le titre Corrida de Francis Cabrel, célèbre chanteur français.

Guy, un guitariste franco-canadien habitué à un public anglophone qui ne comprend pas forcément les paroles de ses chansons, se réjouit d’être présent pour cette première. «Je suis content d’avoir un public francophone», lance-t-il à la foule.

Les spectateurs ont aussi eu droit à une lecture d’une nouvelle d’Arianne M. Matte, extraite de son livre Ce que l’on divulgue, avant de pouvoir écouter une reprise du tube Seven Seconds de Neneh Cherry et Youssou N’Dour (mêlant le français, l’anglais et le langage wolof), interprétée par Derek, un anglophone francophile.

La vie en rose d’Édith Piaf a été parodiée, puis le théâtre a fait son arrivée sur les planches avec Pierre McLaughlin et Geneviève Brouyaux, comédiens de la compagnie les Indisciplinés de Toronto, interprétant des extraits de la pièce Fragments de mensonges inutiles de Michel Tremblay, qui sera présentée les 13, 14 et 15 novembre à la bibliothèque Palmerston de Toronto (voir l’article en une).

Parmi les artistes, le public découvre quelques petites perles, comme Luce, une Française qui s’est accompagnée au ukulélé en chantant des titres tournant l’amour en dérision ou encore Arfina, jeune humoriste prometteuse: elle a offert un sketch hilarant au public à propos des aventures rocambolesques que peut vivre un étranger lorsqu’il souhaite s’établir au Canada.

Impro

La soirée s’est terminée avec de l’improvisation: Florian François, cofondateur de la scène ouverte francophone et membre des Improbables, a invité la troupe à monter sur scène en compagnie de membres du public, pour créer des saynètes complètement loufoques.

Ce n’est qu’à minuit et demi, après un marathon artistique de plus de quatre heures, que les cofondateurs de Franc’Open Mic ont pu enfin souffler.

«Satisfaits» de la soirée, les deux équipiers n’en reviennent toujours pas. «On a eu plus de monde que le lieu ne le permet», s’enthousiasme Florian François, «le public est resté jusqu’au bout. On est contents en terme de qualité, de quantité et de diversité!»

Bonne organisation

Il faut dire que les deux amis se sont bien organisés. Ils ont mis un point d’honneur à trouver une salle gratuite pour accueillir les artistes et le public. «Un contact m’a donné l’idée du Free times Café», se souvient Florian. «On a rencontré la patronne et elle a accroché avec l’idée que notre projet soit frais et nouveau».

Après avoir trouvé le lieu, il a fallu promouvoir l’événement à travers les réseaux sociaux et les médias. Les médias francophones ont été très réceptifs et sur Facebook l’événement a rallié 132 participants.

Au niveau de la gestion du spectacle en direct, rien n’est laissé au hasard. Le comédien Florian François, s’occupe de l’animation, distrait le public, tandis que Cyril Mignotet gère le son. Le duo bien rodé n’oublie pas les artistes: après chaque passage, ils reçoivent un cannelé (spécialité bordelaise) provenant du restaurant français Chabichou, le partenaire de Franc’Open Mic.

Florian François et Cyril Mignotet souhaitaient que «tout le monde ait du plaisir, que les artistes francophones puissent pratiquer, avoir une opportunité artistique dans un lieu de partage». Autant dire que c’est plus que réussi.

Rendez-vous a déjà été donné le 26 novembre, au Free Times Café, à 19h30 pour les artistes et à 20h pour le public.

COMMENTAIRES

Mille bravo à Cyril et Florian qui se sont investis dans cette aventure je leur envoie tous mes encouragements pour la suite et dommage pour moi d’être si loin et de ne pas pouvoir participer à ce spectacle mais je suis avec vous par la pensée.

— murielle mignotet – 4 novembre 2014 19:18

 

http://www.lexpress.to/archives/14611/

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