#TBT The Write Decision

Over twelve years ago, my then-still-new alma mater, Carleton University, featured me and three fellow writers in the cover story of its student and alumni magazine. (You’ll also see an article about Lynn Coady in there.)

A screen capture of the Carleton magazine feature "Making the Write Decision", featuring A.M. Matte.

I am quoted as saying: « If you can’t go through the day without writing, then you’re a writer. » I think I was channeling L.M. Montgomery’s Emily « of New Moon » Starr when I said that.

You can read the full article by following this link.

Ah, youth.

Flavia Flav au Franc’Open Mic – Partie 2

Pour les curieuses et curieux, voici la suite de mon texte en chantier, Flavia Flav (à prononcer à l’anglaise), une nouvelle dans laquelle une conseillère financière d’un certain âge devient une sensation YouTube malgré elle.

Flavia est un personnage qui m’est venu en tête grâce au Franc’Open Mic, la première scène ouverte francophone de Toronto.

Bonne lecture!

 

Flavia Flav (suite de Flavia Flav Partie 1)

Encore une fois, les événements de la soirée du micro-ouvert refirent surface dans sa mémoire.

Flavia n’était jamais montée sur scène auparavant. Certes, elle faisait souvent des présentations devant public au travail, mais ce n’était pas la même expérience que de monter les marches d’une scène improvisée dans le fond d’un bar local, où l’attendaient un micro prêt à gober ses paroles et un auditoire prêt à les juger.

Sa prestation n’avait rien d’extraordinaire – elle avait conçu une sorte de prière à la bonté du monde, inspiré de citations empruntées d’Internet. Ça avait été bien reçu – enfin, personne n’avait hué – et Flavia s’apprêtait à quitter la scène lorsqu’un beau jeune homme à la chevelure bouclée lui tendit sa guitare avec un « Tenez ça un moment, madame » sans cérémonie.

guitaremicro

C’était le vin. Sûrement que c’était le vin qu’elle avait consommé un peu plus tôt pour lui donner courage et confiance et monter sur scène. Alors, plutôt que de servir de trépied à guitare comme le lui suggérait la situation, Flavia eut l’idée de tenter une chansonnette – un genre de Give Peace A Chance – pour clôturer ses sept minutes devant public.

S’en suivit une prestation dont elle avait été fière, qui, mystérieusement, une fois transmis à la terre entière via  YouTube, fut transformé en un râlement rauque et aphone ponctué d’accords guitaresques manqués.

Elle aurait dû se douter que ses talents de musicienne laissaient à désirer. L’auditoire, qui lui avait réservé un silence respectueux pendant sa récitation, lui semblait moins calme pendant sa chanson. Un bourdonnement grandissant qui forçait Flavia à hausser le ton plutôt que de comprendre le message et de cesser le supplice du public.

Quand, enfin, la chanson arrivait à sa fin, l’animateur, n’en pouvant plus, s’empressa sur scène pour la remercier et pour présenter le prochain numéro.

– Merci beaucoup, Flavia Liboiron, pour ce numéro impromptu! On applaudit cette réinterprétation d’un classique. Madame Flavia Flav, sur la guitare de Nicolas Dutronc!

– C’est Colas, câlisse! s’écria le Colas en question, son accent français s’appropriant tant bien que mal le juron canadien-français et s’accordant immédiatement et par inadvertance sa nouvelle marque de commerce.

– Oh, pardon, Colas, s’excusa l’animateur avec une révérence exagérée.

Cola était guitariste solide. Flavia ne s’y connaissait pas – et était, en plus, sous l’influence du vin, d’une montée d’adrénaline et du pouvoir séducteur du jeune musicien – mais il lui semblait particulièrement doué.

Il était près de minuit lorsque Flavia quitta le resto-bar où se tenait la soirée du micro-ouvert. Satisfaite que la fin de semaine s’entamait bien, Flavia se félicita d’avoir vaincu ses réticences et monté sur scène.

Si seulement elle avait su que sa performance lui coûterait cher. Elle serait restée à la maison. Cela lui apprendrait de quitter sa zone de confort! Et voilà qu’on lui demandait de refaire l’exercice.

– Je ne vois pas comment ma présence – ou mon absence – à un concert affecterait la vôtre. Vous jouez suffisamment bien pour ne pas avoir besoin de mes « drôleries » pour augmenter votre talent en comparaison.

– Je peux bien manier la guitare, mais des guitaristes, il y en a partout – des comédiennes comme vous, à l’air authentique, c’est rare. Et c’est drôle! C’est pourquoi on nous demande. Mon ami a fait de nous un package deal. Flavia Flav et Colas Câlisse.

Flavia sourit malgré elle.

– Vous aussi, ils vous ont accablé d’un sobriquet niaiseux?

Colas rit de bon cœur.

– Oh, si c’est ce que ça prend pour me faire connaître, ils peuvent me nommer ce qu’ils veulent.

Il semblait avoir oublié son insistance de se faire appeler Colas au lieu de Nicolas.

– Colas. Je vous remercie de votre conviction que ma performance ridicule l’était exprès. Je vous remercie de l’invitation, mais j’ai une réputation à rebâtir. Je ne vais pas refaire une folle de moi – surtout pas délibérément.

Dans le silence qui suivit le soupir désespéré de Colas, Flavia entendit ses propres pensées : « Vraiment, est-ce que ce serait si grave que ça de remonter sur scène cinq minutes si ça pouvait aider un jeune musicien dans sa carrière d’artiste? Ça te coûterait quoi, vraiment, de faire ça une fois? Autant en profiter pour s’amuser un peu, et ça ferait tellement plaisir à Colas… Mais… monter sur scène, devant toutes ces personnes, qui auraient toutes des appareils mobiles intelligents, tous en mode caméra, fixés sur elle et ses « drôleries »… »

– Je vous donnerai toute ma part du cachet, Mme Liboiron, lança tout à coup Colas. Le mille dollars, tout à vous.

– Ils vont nous payer? s’exclama Flavia, incrédule. Pour ça? Voyons donc.

– Oui! C’est un vrai gig, professionnel, mon premier. S’il vous plaît, Mme Liboiron, venez avec moi. Ne me coûtez pas cette chance, dit Colas en geignant.

– Bon, ça va, ça va. Mais, le cachet se partage; je ne prendrai pas votre part, tout de même.

Elle le regretta presqu’aussitôt. Colas poussa un cri victorieux, lui laissa son numéro de téléphone et les détails du concert, puis raccrocha rapidement, probablement de peur que Flavia ne change d’idée.

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Elle avait succombé. Parce que Colas était si beau, si jeune, oui, et si insistant pour sa carrière – qui n’irait nulle part sans elle. Elle et ses « drôleries ». Elle et son sang-froid qui allaient être mis à l’épreuve samedi soir. Dans trois jours. Qu’avait-elle donc fait.

Elle se morfondit jusqu’à la fin de semaine. Plusieurs fois, elle agrippa son téléphone pour appeler Colas et se désister de son engagement. Mais elle ne composa pas son numéro. Elle ne voulait pas lui faire de peine. Elle s’imagina ses traits d’Adonis se plisser et son charmant sourire s’écrouler face à la déception qu’elle lui causait. Alors, bien qu’elle voulait faire volte-face, Flavia tint bon et se présenta au rendez-vous.

Elle avait passé l’après-midi à se questionner sur ce qu’elle allait porter sur scène – camisole se voulant sexy accompagné d’un jean délavé? son chemisier préféré afin de paraitre plus sérieuse et professionnelle? sa robe rouge à paillettes réservée à l’habitude pour le Jour de l’An? Puis, elle songea à la vidéo – qu’elle consulta pour confirmer – et choisit de porter exactement le même ensemble qu’elle avait sur le dos le soir du micro-ouvert. Les gens – Colas – voulaient Flavia Flav? Ils l’auraient.

Flavia Flav au Franc’Open Mic – Partie 1

Je travaille une nouvelle nouvelle, intitulée, pour le moment, Flavia Flav (à prononcer à l’anglaise). Elle raconte l’histoire de Flavia Liboiron, conseillère financière, qui devient vedette malgré elle, suite à une performance impromptue lors d’un micro-ouvert.

Inspirée par mes passages au Franc’Open Mic, la première scène ouverte francophone à Toronto, où j’en lis une ébauche d’extrait par mois, à mesure que je pose stylo sur papier.

En voici les extraits jusqu’à présent:

 

Flavia Flav

Nouvelle épisodique présentée en feuilleton à Franc’Open Mic

Par A.M. Matte

 

C’est un courriel de sa sœur qui alerta Flavia au nouveau cours qu’allait prendre sa vie. « Tu t’es-tu vu? » titrait la missive. D’ordinaire, Flavia aurait attendu son heure de dîner avant d »en vérifier le contenu, mais l’urgence – et les lacunes grammaticales – qu’elle y lisait l’ont incitée à cliquer pendant ses heures de travail.

Flavia Flav image courriel

Le courriel ne décelait pas plus d’informations, par contre. Une ligne cryptique : « J’sais même pas quoi dire! » suivie d’un lien à une vidéo YouTube. Sa curiosité prit le dessus et Flavia s’aventura sur le site d’hébergement de vidéos.

Elle ne se reconnut pas tout de suite. La vidéo était sombre et filmée à une certaine distance. Le son laissait à désirer, mais c’était bien elle, telle qu’elle l’avait été deux soirs auparavant, guitare à la main et un verre et demi de vin dans le corps, chantonnant faux et grattant les cordes de l’instrument tant bien que mal. Ou plutôt, tant mal que mal à en juger par ce qu’elle entendait de sa performance.

Son souvenir, pourtant, n’était pas aussi mauvais que ce dont elle était témoin présentement. « J’ai dû boire plus que je pensais… » se dit Flavia en souffrant d’une montée de chaleur due à la honte qu’elle ressentait à s’entendre… et qui se multiplia par mille lorsqu’elle remarqua que la vidéo avait ratissé plus de 200 000 vues depuis son affichage hier matin.

Sur le coup, elle cessa de respirer et ne parvint qu’à taper trois mots en réponse à sa sœur avant de se souvenir de son besoin d’oxygène : « Oh. My. G-d. »

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Il était trop tard pour tenter de retracer le propriétaire – l’ignoble responsable – de la vidéo et lui demander de l’ôter du site; par la fin de la journée, pas moins de quatre collègues étaient passés la voir à son bureau pour lui faire part de comment elle les avait faire rigoler.

“Did you know you were on YouTube? I mean, that’s you, right?”

“I love what they called you, so clever, so nostalgic – Flavia Flav – it’s adorable!”

“It’s so awesome you’re so cool with being so ridiculous online! Good for you.”

“Aren’t you afraid the bosses are gonna see that and fire you?”

Flavia en fut tellement gênée qu’elle manqua de remarquer que ça faisait plusieurs employés qui naviguaient YouTube au lieu d’offrir un excellent service à la clientèle de la banque.

Il n’y avait qu’une chose à faire. Elle prit congé. L’avantage d’être célibataire et bourreau de travail était qu’elle avait bien des jours de congé économisés. Flavia s’offrit donc une semaine de répit enterrée chez elle à ne rien faire sauf le ménage – aussitôt redondant –, la lecture – plaisant mais statique –, et l’évitement d’Internet – abandonné dès son deuxième jour d’exil auto-imposé.

Ça avait été difficile de mettre de côté l’incident de la vidéo. Flavia recevait appel après appel de sa famille et de ses amis, des messages sur Facebook et par courriel, et c’est sans faire mention des commentaires – pour la plupart désobligeants, mais, de temps en temps, positifs et encourageants – sous la vidéo elle-même. Elle avait éteint son téléphone suite à un appel du journal local, qui cherchait sa réaction à cette infamie soudaine. Un « sans commentaire » bien placé n’avait évidemment pas satisfait la journaliste et Flavia redoutait l’article qui allait paraitre. Elle tenta d’éviter de troller YouTube, mais une curiosité morbide l’Attirait continuellement vers son ordinateur portable.

Enfin, lorsqu’il fut question d’elle aux nouvelles en tant que « local Internet sensation Flavia « Flav » Liboiron », elle dut se rendre à l’évidence qu’elle ne pouvait se cacher de l’inévitable. Pour l’avenir rapproché, on allait la reconnaitre et rigoler à ses dépens. Aucune raison, donc, de s’isoler à la maison et jouer à l’ermite. Mieux valait retourner au travail et épargner ses jours de congé pour de vraies vacances. Flavia était loin de savoir qu’elle en aurait bientôt besoin.

Le téléphone sonna et elle répondit en automate.

– Banque provinciale, bonjour?

– Oui, bonjour, euh, c’est madame Liboiron?

– Elle-même.

– Ah, parfait. C’est Colas, euh, Nicolas Dutronc.

– Ah bon? Flavia feignit ne pas le reconnaitre. Comment puis-je vous aider?

À vrai dire, elle savait exactement qui était son interlocuteur. Sa carrure impressionnante l’avait tapé dans l’œil le soir du micro-ouvert – le vin qu’elle avait consommé lui avait permis une fantaisie à la roman Harlequin malgré le fait que le jeune homme devait avoir près d’une douzaine d’années de moins qu’elle.

Flavia tenta de cacher sa surprise et de supprimer l’excitation qui montait en elle. Le jeune Nicolas cherchait sans doute des conseils financiers. Ce qui ne faisait que l’élever dans l’estime de Flavia. Une jeunesse d’un mètre quatre-vingt-quinze – une estimation, rien de plus – à la chevelure noire bouclée et adroitement en désordre, aux mains agiles caressant avec dextérité sa guitare—

Flavia Flav belhommeguitare

– Mme Liboiron?

Rêverie interrompue, Flavia se racla la gorge et reprit en main ses émotions.

-Oui, pardon, continuez, monsieur Dutronc. De quels services financiers voulez-vous discuter?

Il laissa échapper un petit rire à la fois amusé et gêné. C’était mélodieux, c’était charmant.

– Non, désolé, je ne parle pas de services financiers. Je vous demandais de me rendre service. C’est personnel.

Flavia, déboussolée, intriguée et ayant de plus en plus chaud, tenta de maîtriser sa voix et de garder le calme.

– Ah bon? répéta-t-elle.

– Oui, c’est que, c’est génial, on m’a offert d’aller faire la première partie d’un spectacle.

Flavia ne voyait pas comment cette nouvelle la concernait. Le jeune homme poursuivit.

C’est la vidéo, voyez-vous. Mon ami a filmé la soirée du micro-ouvert et l’a mis sur Internet pour me servir de plateforme.

Sueurs froides. Honte renouvelée. Maudite vidéo casse-pieds.

– Je ne sais pas si vous le savez, mais la vidéo a fait fureur.

– Je sais, répondit-elle froidement.

– Alors, si je me suis fait connaître, c’est grâce à vous.

Ton glacial :

– Heureuse d’avoir pu rendre service.

– Justement, il m’en faudrait un de plus. Je suis désolé, mais c’est l’occasion d’une vie et j’ai besoin de vous.

C’était rare qu’un spécimen de la gente masculine – en particulier un spécimen beau, grand, jeune comme celui-ci – lui déclare ardemment avoir besoin d’elle. En fait, ce n’était pas autant rare que jamais. Mais plutôt que de s’attarder à ce sentiment plaisant, Flavia fit place à l’indignation.

– Vous direz à votre ami, monsieur Dutronc—

– « Colas », s’il vous plaît.

– Colas. Vous direz à votre ami, Colas, que sa publication de cette satanée vidéo aurait pu me coûter mon emploi et m’a certainement coûté ma dignité. Je vous demanderais service à votre tour : Ôtez-moi ça de là!

– Mais… mais vous êtes rendue célèbre! On veut vous voir dans le numéro aussi. Je ne serai pas invité sans vous. C’est-à-dire, on nous engage tous les deux, vous et moi, à faire la première partie du spectacle de _______ samedi prochain. Je vous en prie, s’empressa-t-il d’ajouter.

Flavia en était bouche-bée.

– Ce moment de célébrité ne durera pas longtemps, je m’en rends bien compte, alors il faut en profiter, comme on dit : battre le fer pendant qu’il est chaud. Alors, voilà, vous pourriez venir faire partie de mon numéro? Tout ce que vous avez à faire, c’est de répéter exactement vos drôleries de la vidéo.

Ses « drôleries ». Comme si elle avait fait exprès.

 

 

Pour savoir si Flavia va accepter de participer au spectacle, je vous invite à passer au Franc’Open Mic ou revenir me lire ici pour la suite!

Oulipo 101 – atelier à la bibliothèque de Toronto

Je me suis amusée à faire des exercices d’écriture lors d’un atelier à la mode Oulipo à la bibliothèque de Toronto cette semaine.

Voici le résultat d’un des exercices d’écriture, qui demandait que l’on utilise tous les mots de la liste suivante, dans l’ordre, puis dans l’ordre inverse.

 

Histoire, Paisible, Croissant, Doigts, Stylo, Réalité, Ambition, Enchanteresse

Cela faisait plusieurs mois qu’elle se disait qu’elle devrait raconter son histoire. Son point de vue. Rectifier les rumeurs.

Elle avait voulu attendre le moment parfait, le moment propice pour écrire, mais le calme, le paisible, ne faisaient pas partie de son quotidien. Elle se contenta d’un samedi matin suite au petit-déjeuner.

Le beurre du croissant crassait encore ses doigts et elle avait peine à agripper son stylo. Elle s’attaqua au papier pour y poser sa réalité – la vraie histoire, la vérité. Sa seule ambition était de se faire comprendre. La notoriété qui accompagnait les titres d’enchanteresse, de sirène, de séductrice manipulatrice était lassante. Ce tout était entièrement faux et elle allait le prouver.

« Ma réputation d’enchanteresse, de méduse, est injuste. Ce n’est pas parce qu’une femme a de l’ambition qu’on doit la détruire. La réalité est simple : un style hautain, une sophistication, une recherche constante de qualité fait peur.

Vous qui n’êtes que moutons, qui ne cherchez que l’anodin, laissez filer la beauté et la liberté entre vos doigts. Je ne sais pas comment vous faites pour passer d’un jour à l’autre sans un désir croissant d’accomplir quelque chose de grand, d’unique.

Alors, comprenez-moi quand j’affirme qu’Auguste s’est défait des chaînes paisibles et ennuyeuses du quotidien entièrement par lui-même et a quitté l’entreprise de son propre gré afin de réécrire son histoire.

Si les parts ont chuté, j’en suis désolée, mais je n’en suis pas pour autant responsable. »

Remerciements au Conseil des arts du Canada

C’est avec grand plaisir que je colle le message suivant à cet article:

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Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 153 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.

We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts, which last year invested $153 million to bring the arts to Canadians throughout the country.

En effet, le Conseil des arts du Canada m’accorde une subvention pour le travail de développement d’une comédie musicale pour enfants, mettant en vedette un personnage vivant avec un handicap. C’est dans le cadre du programme Cultiver: appui aux artistes Sourds et handicapés que je reçois cette subvention, en tant qu’artiste malentendante.

Au cours de l’année 2016, je travaillerai avec une mentor afin d’accomplir ce travail. Hâte de m’y mettre!

 

Mon premier « Ancrages »

Une de mes toutes récentes nouvelles a été retenue pour une publication en ligne par la revue acadienne de création littéraire Ancrages.

La dernière île conte l’histoire d’un couple en voyage; une de leurs escales est à St-Thomas, où est établie cette magnifique synagogue au sol fait de sable:

(Image prise de www.synagogues360.org/pics/united_states_017/addimages/united_states_017_02.jpg)

Le numéro d’hiver d’Ancrages propose aux lecteurs de découvrir une œuvre littéraire par semaine pour les douze prochaines semaines. Si mes calculs sont bons, mon texte sera le troisième mis en ligne et vous pourrez le lire dès le 26 janvier 2015 en vous rendant au site d’Ancrages.

Le projet en quelques mots, via l’Acadie nouvelle:

Ancrages propose 12 textes de 12 auteurs sur le web

Un nouveau numéro de la revue de création littéraire, Ancrages, est lancé. Un premier texte, Le 1750 de Brigitte Lavallée; un récit poétique autour de La Tracadie, est maintenant en ligne sur le site Ancrages.ca.

Le comité responsable de ce numéro d’hiver propose aux lecteurs de découvrir une œuvre littéraire par semaine pour les 12 prochaines semaines. Des textes de 12 auteurs ont été retenus par le comité de sélection pour ce 9e numéro de la revue acadienne qui se veut complètement libre. Aucun thème n’oriente la publication, donnant plutôt carte blanche aux créateurs. Selon le président du comité, David Décarie, la réponse des écrivains a été très bonne. Après avoir lancé un appel à tous en décembre, ils ont reçu 25 textes. À peu près tous les genres littéraires sont représentés allant de la nouvelle, au récit en passant par la poésie.
«Nous avons choisi 12 textes, mais ça ne veut pas dire que tous les autres textes ne seront pas publiés dans un numéro futur», a indiqué M. Décarie.
La sélection a été effectuée par un comité formé de Marie-Ève Landry, Marilou Potvin-Lajoie et Herménégilde Chiasson. Des auteurs de l’Atlantique et d’ailleurs sont réunis dans ce numéro, certains étant bien établis, tandis que d’autres sont à l’aube de leur carrière.
«Il y a des nouveaux et des noms plus connus. On essaie de publier des auteurs de tous les horizons», a-t-il poursuivi.
Les noms des auteurs seront dévoilés au rythme de la parution des textes en ligne. La semaine prochaine, le comité publiera un texte d’un vétéran de la poésie acadienne, Raymond Guy LeBlanc qui s’intitule Le cœur indigène. Au bout de 12 semaines, le numéro complet sera disponible en format PDF afin que les lecteurs puissent le télécharger.
«Nous voulons de plus en plus tabler sur le fait que c’est une revue en ligne afin de profiter de toutes les possibilités de la revue web. En publiant un texte par semaine, ça permet de garder l’intérêt pour la revue et qu’il y ait toujours quelque chose qui se passe sur le site de la revue», a-t-il expliqué.
Le comité de rédaction de la seule revue de création littéraire en Acadie a plusieurs projets pour l’année 2016, dont la tenue de deux événements littéraires thématiques. Le marathon littéraire qui a été organisé en décembre dernier s’est avéré un succès, a fait savoir le président. Les vidéos des performances seront mises en ligne cet hiver à la suite de la publication de tous les textes du 9e numéro.

Animation d’un lancement de livre

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J’ai enfin eu la chance de relancer la balle à un collègue écrivain il y a quelques semaines, lorsque l’auteur Gabriel Osson m’a demandé d’animer le lancement de son tout récent récit J’ai marché sur les étoiles. Gabriel m’avait rendu le même service lors du lancement de mon recueil de nouvelles Ce que l’on divulgue au Salon du livre de Toronto de 2013.

Ainsi, Gabriel et moi avons discuté et lu des extraits de son livre, qui raconte son trajet de Compostelle, lors du lancement. Le public a également eu la chance de poser des questions et d’acheter des exemplaires dédicacés de l’ouvrage. Un bel événement dans lequel je suis heureuse d’avoir pris part. Félicitations, Gabriel!

 

Zut, je ne suis toujours pas millionnaire

Lors de la table-ronde / du panel sur l’auto-publication dans le cadre du Salon du livre de Toronto 2015, j’ai eu la chance de discuter avec Julia Nethersole, de Kobo Writing Life, et avec Stéphane Cormier, des Éditions Prise de parole, des différentes façons de publier son livre de nos jours. Plutôt qu’un débat sur la publication traditionnelle versus l’auto-publication, le panel se voulait une conversation présentant les méthodes disponibles aux auteurs et les pratiques exemplaires pour arriver à la publication et la distribution au public.

Peu importe la voie choisie, il nous a fallu souligner que l’écriture comme métier mène rarement aux gros cachets à six zéros ou plus, comme le précise cet article de l’Express de Toronto:

AUTO-PUBLICATION: PAS ENCORE DE MILLIONNAIRES EN ONTARIO FRANÇAIS

Salon du livre de Toronto 2015

LIVRES

Par François Bergeron – Semaine du 8 décembre au 14 décembre 2015

Auto-publication: pas encore de millionnaires en Ontario français

Paul Savoie, Arianne Matte [A.M. Matte], Julia Nethersole, Stéphane Cormier.

Je confirme que je ne me suis pas lancée dans l’écriture pour l’argent. (Cela dit, l’art rémunéré ne fait pas de tort non plus.)

Lisez l’article complet ici.

Salon du livre de Toronto 2015

C’est avec grand plaisir que je serai sur place pour des sessions de dédicaces et pour égayer la programmation du Salon du livre de Toronto cette fin de semaine :
 
Panel sur le roman à l’ère numérique, le samedi 5 décembre, de 11h30 à 12h15, au Café des littéraires.
 
Sessions de dédicaces, au stand de l’AAOF
 
Vendredi 4 décembre
19 h – 20 h: A.M. Matte
Samedi 5 décembre
10 h – 11 h: A.M. Matte
 
Salon du livre de Toronto
Le Salon du livre de Toronto,
aura lieu du 2 au 5 décembre
à la Bibliothèque de référence,
789, rue Yonge
Salon Bram & Bluma Appel, 2e étage
 
Le temps des Fêtes approche à grands pas et vous cherchez encore des idées de cadeau? Visitez le Salon du livre de Toronto! Vous y trouverez le cadeau parfait parmi des milliers de livres merveilleux : livres jeunesse, bandes dessinées, romans historiques, polars, guides pratiques, romans, nouvelles…
 
Situé en plein centre de Toronto, dans la Bibliothèque de référence, au 789, rue Yonge, le Salon du livre promet, du 2 au 5 décembre, des rencontres avec des dizaines d’auteurs, des tables rondes, des conférences, des animations, des ateliers et, en première, un stand numérique.
www.salondulivredetoronto.ca/