Ce mois-ci, ayant rencontré de nouveaux collègues écrivains sur Twitter, j’ai répondu à un défi lancé aux écrivains de n’écrire que ce qu’on a VRAIMENT envie d’écrire. N’ayant pu choisir entre mes projets en français et mes projets en anglais, je n’ai terminé ni l’une ni l’autre de mes nouvelles… Cependant, l’exercice m’a bien plu et j’insère ici un court extrait de ma nouvelle en chantier Le scoop d’Élodim.
Elle anticipe le décompte – ce serait bientôt sa chance. Elle est nerveuse, mais confiante. Elle remercie à nouveau le ciel qui a fait en sorte que ses collègues soient tous affectés à la couverture de l’élection municipale, qui s’annonce serrée. Peu importe, par contre, puisque ce serait elle la prèmière à faire éclater le récit de la folle enfermée chez elle avec un bébé n’étant pas le sien.
Dans l’oreille, l’écouteur la connectant à la station, devant elle, le trépied et la caméra-vidéo mobile, ajustés tant bien que mal à la position qu’elle juge idéale pour son reportage: la maison assiégée et les voitures de police directement derrière elle. Puis, la voix de sa collègue dans l’écouteur:
– Mais avant de nous rendre aux quartiers-généraux de cette candidate à la mairie, rejoignons notre reporter Élodim Gustave, qui est sur place, là où la police surveille le lieu d’un présumé enlèvement. Élodim, pouvez-vous nous parler de ce qui se passe là-bas?
Élodim hoche de la tête d’un air qu’elle espère sérieux et professionnel.
– Oui, Louise. Vers 16h cet après-midi, la police a reçu un appel annonçant qu’un enfant était enfermé à l’intérieur de cette maison derrière moi – un enfant enlevé, kidnappé. Le service policier a envoyé une auto patrouille et, une fois arrivée sur les lieux, l’équipe n’a pas eu de réponses à la porte sauf une personne qui s’est écriée – et je cite l’agent de police: « Y’a un fusil – attention au bébé! » Les agents ont appelé du renfort – que vous voyez derrière moi – et ont assiégé la maison.
Je me remets à l’écriture dès demain.