Un nom qui en dit long – 1

Voilà un an que je me promets d’écrire cet article, puisque les noms de personnages m’importent beaucoup. Mais plutôt que de m’élancer là-dedans ici, je me permets de discuter d’un nom qui m’est encore plus cher, celui de mon fils.

Lorsqu’est venu le temps de nommer l’enfant en devenir que je portais, c’était comme nommer tous mes personnages d’un trait, avant même de concevoir leurs histoires. Nommer un personnage est un tâche énorme. Nommer son enfant est une tâche gigantesque, faramineuse.

Ainsi, pour nommer mon fils, il fallait d’abord respecter la tradition juive d’honorer les noms de nos ancêtres. Entre moi et mon conjoint, nous avons sept grands-pères, et il fallait tous les inclure. En plus, les décès plus récents de ma belle-mère et de la marraine de mon conjoint ont fait que nous voulions honorer ces femmes également. Enfin, je ne voulais pas, non plus, manquer d’honorer ma grand-mère en lui attribuant une parcelle du nom de mon fils.

Ensuite, je voulais m’assurer de ne pas faire trop ordinaire en nommant mon enfant. Je prend grand peine à nommer mes personnages, les voulant uniques – pareil pour mon fils.

Résultat: Rohan Uriel Sha’ul – prénoms bien songés pour mon bébé, comme le confirme cet article du Toronto Star.

Et ce n’est qu’après l’avoir nommé, ce bébé, qu’on m’a fait savoir que Rohan est aussi le nom d’une contrée dans Le seigneur des anneaux – coincidence littéraire amusante (ça m’aura appris à ne pas avoir terminé la lecture de cette trilogie…)!

Un article de journal fait l'erreur de nommer mon fils Nicolas plutôt que Rohan.
Parfois, malgré tout le travail qu’on met à nommer, des erreurs se glissent… Ici, on renomme Rohan en Nicolas – comme son ancêtre, justement…!