Journée mondiale du livre et du droit d’auteur

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur et, il faut me pardonner, bien qu’elle existe depuis 18 ans, c’est la première année que j’en entends parler (merci, Twitter).

Pourtant, une célébration du livre, de la lecture et de l’importance des droits d’auteur aurait dû être à mon radar.

Écrire est un acte solitaire. Bien que les réseaux s’étendent avec Twitter, Facebook, Pinterest et les autres, bien que l’on puisse être branché et en contact avec autrui alors que l’on pitonne son dernier chef-d’oeuvre à l’ordinateur, chaque écrivain travaille seul.

Ainsi, il est possible que, lorsque vient le temps de partager son oeuvre, l’écrivain – ou, parfois même plus, le lecteur – n’y voit que le produit final et non pas les heures et les années mises à le créer.

Trop souvent, l’on peut croire que les droits d’auteur ne sont qu’ « un extra qui est payé à un créateur quand on achète son œuvre ». Oh que non; c’est son revenu! Le lecteur, plutôt que de se lamenter du prix d’un livre, devrait s’étonner qu’il ne coûte que 19,95 $ (ou, pour la version électronique, 6,99 $).*

En tant que lectrice, je souffre de cette maladie. « Hein, ils demandent combien pour ce livre?! » En tant qu’auteur, je dois me souvenir qu’il y a des lecteurs comme moi lorsque je colporte mon écriture. (C’est aussi pourquoi mes écrits en ligne sont, jusqu’à présent, accessibles gratuitement…)

Peu importe son rôle dans le monde littéraire: consommateur, créateur, fournisseur, il est important de souligner ces journées spéciales consacrées à cet art. J’ai peut-être manqué de célébrer pendant 17 ans, mais à partir d’aujourd’hui, il n’y aura plus d’excuses. Bonne Journée mondiale du livre et du droit d’auteur!

 

* Si jamais un lecteur assidu cherche de la lecture à bon marché, il y toujours, évidemment, les bibliothèques. Ne vous inquiétez pas; les auteurs sont compensés. Le Conseil des arts du Canada verse des paiements annuels aux auteurs canadiens dans le cadre de son Programme du droit de prêt public, à titre de compensations pour l’accès public gratuit à leurs livres dans les bibliothèques publiques du Canada.