Poème d’antan

Je viens de retrouver un paquet de poèmes que j’ai écrit au début de ma vingtaine (lorsque je croyais encore pouvoir devenir poète). En voici un.

Ancrée d’encre

J’ai tout dit // Et je révélerai toujours // Tout— // Je n’ai pas peur // Du regard, du jugement de l’autre. // Sur papier ou en parole // Je m’expose, je mets à nu // Ce que je suis // Sans me perdre // Car je n’oublie pas // Que c’est en plein public // Qu’on est le mieux caché.

Mes sentiments sur la question: je suis plus discrète, une décennie plus tard… non?

« Tu me prêtes tes ailes quand je veux m’exprimer »

Rapidement composé en honneur du 20e anniversaire de la Semaine nationale de la Francophonie, une ode à la langue française:

Le drapeau franco-ontarienLe drapeau franco-ontarien   © Marinade (Radio-Canada)

Toi qu’on dit romantique ou trop compliquée,

Tu me prêtes tes ailes quand je veux m’exprimer

Lorsqu’à temps je recouvre les mots qui s’ouvrent

À moi; en moi, je te sens danser, balancer.

On te chante et tu te fais troubadour

Tu enchantes et sers d’hymne à l’amour

Tu accentues les accents tus

Tu es belle, des inflexions aux calembours.

Ma bouche, ma langue, ton lit douillet

Comment expliquer tout ce que tu es

Lorsqu’à tant tu fais peur, je te tiens dans mon cœur :

Il y a des choses qui ne se disent qu’en français.